Cet été j'ai eu un peu plus de temps pour lire. Je vous présente ces 3 livres, totalement différents les uns des autres...

L'instant précis où les destins s'entremêlent d’Angélique Barberat

Une tache rouge sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman, morte sous les coups de son mari. Voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans... Pour survivre, Kyle se jette à cœur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant. Vingt ans après, devenu leader d’un groupe de rock, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.
Coryn, elle, a grandi dans une banlieue sans charme. À dix-sept ans, elle tombe dans les bras de Jack Brannigan, qui fou amoureux l’épouse, mais, jaloux et violent, l’enferme dans une prison dorée, « Parce que tu m’appartiens... »
Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ?
Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.

"L'instant précis où les destins s'entremêlent" est mon coup de cœur absolu de cet été, découvert grâce aux panneaux de La Griffe Noire. Je l'ai lu en 3 jours, ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps (avec les 3 nains c'est pas toujours facile facile de lire !). Il m'a tellement touché que je ne suis pas sûre de trouver les mots pour lui rendre justice...Elégant, délicat, pudique, inattendu... Il est tout ça à la fois...

J’ai tout de suite été happée par l'histoire et les personnages principaux, que tout semble opposer. D’un côté, Kyle, la rockstar animée par la rage de n’avoir pas pu sauver sa mère, morte sous les coups de son père quand il avait 5 ans. De l’autre, Coryn, belle jeune femme vivant une vie d'un autre temps... Seule fille d’une fratrie très nombreuse, mariée à 17 ans par ses parents au premier prétendant sérieux et de bonne situation, elle n’a jamais été écoutée. Coupée de sa famille par un mari qui se révèle violent, sans amis, enceinte de son 3e enfant, elle ne songe pas à partir.  Très vite, Kyle va tout faire pour sauver Coryn, dont il est tombé profondément amoureux. À moins que ce ne soit elle qui le sauve de la rage qui le dévore depuis toujours ?

J’ai été émue, bouleversée par ce livre qui aborde avec délicatesse et élégance des sujets comme la violence conjugale, la haine et la maladie, sans jamais tomber dans le pathos. L’auteure tisse sa toile à la perfection. Rien n'est laissé au hasard, chaque détail a son importance dans la suite de l'histoire et participe au dénouement. On s'attache aux personnages, on a peur pour Coryn... Et bien sûr l’histoire d’amour est si belle…

L’homme qui ment de Marc Lavoine

Tu vivais dans un film italien, comme si la vie n’était pas suffisante, pas assez colorée, pas assez tout court. Tu évoquais l’Algérie, ta frustration de ne pas avoir fait médecine à cause de la guerre, l’argent, la vie et ton mariage peut-être trop tôt. En fait, tu noyais tous ces regrets dans le sexe des femmes, comme pour apaiser les douleurs de ta mémoire, pour soigner l’homme blessé de l’intérieur. Les filles, c’était du sirop, une médecine d’urgence pour apaiser les maux de l’âme et du cœur. Ca pesait dans mon cartable, et je partageais ça avec mon frère, qui essayait de temporiser, évoquant les blessures de Lulu. Ca me calmait de façon passagère, mais ça ne changeait rien.

Virage à 180° après le livre précédent. Le style de Lavoine est pudique, mais plus « titi parisien ». Nous marchons sur les traces de son enfance au travers de l’histoire de son père, militant communiste, employé des PTT et homme volage, qui s’inventait une vie plus à sa mesure. Charismatique, il entraînait tout le monde dans son sillage et ses fils ne parvenaient pas à lui en vouloir de tromper leur mère à gogo, faisant d’eux les détenteurs d’un bien lourd secret. Marc Lavoine a grandi coincé entre sa mère qu'il voulait protéger du comportement volage de son père, et son père qu'il ne voulait pas peiner.

Un livre touchant mais dans lequel j’ai eu un peu de mal à rentrer. Je pense qu’il a été victime de ma lecture précédente qui m’avait tant éblouie… J’ai toutefois apprécié de découvrir un mec bien et humble derrière le chanteur que j’apprécie, qui a vécu une enfance très simple et très éloignée de sa vie parisienne d’aujourd’hui. Il a su retranscrire l’ambiance d’une époque que je n’ai pas connue. La banlieue, terrain de découverte inépuisable pour des gamins et qui ressemblait encore un peu à la campagne, la guerre d’Algérie, les idéaux communistes, la déconvenue quand le PS est arrivé au pouvoir…

"L'homme qui ment" a le parfum de la nostalgie, des regrets peut-être, de l'enfance perdue, de l'amour inconditionnel qu'on peut vouer à sa famille, de la peine immense d'avoir perdu ses parents...

A lire qu'on soit fan ou pas de Marc Lavoine...

Folle de lui d’Helen Fielding (Bridget Jones 3)

"61 kg : calories 3 482 (mal) ; SMS à Roxter : 2 ; SMS de Roxter : 0 ; e-mails collectifs des parents d'élèves : 36 ; minutes passées à me préparer pour la réunion : 0"

Que faire lorsque votre toy boy fête ses 30 ans le soir où votre meilleure amie célèbre ses 60 ans ? Est-il moralement condamnable d'aller chez le coiffeur quand vos enfants ont attrapé des poux ? Est-ce mal de tricher sur son âge sur les sites de rencontre ? Confrontée à ces questions existentielles, Bridget relève le défi d'élever seule deux jeunes enfants, d'apprendre à maîtriser tweets et textos et, surtout, redécouvre sa sexualité à l'heure de – aïe ! le mot qui fâche – l'âge mûr. Bridget Jones is back !

J'ai mis du temps à le lire ce 3e opus de Bridget Jones. Je l'avais mis de côté, commencé puis abandonné, et finalement repris... J’avais du mal à reconnaître Bridget (qu’on avait laissé trentenaire casée avec Marc) au travers de cette femme de 50 ans qui élevait ses enfants en solo. Et je trouvais ultra cliché de la transformer en cougar. Et puis, en continuant ma lecture, j’ai vu qu’elle n’avait pas divorcé de Marc, mais qu’elle était veuve. Et qu’elle essayait juste de continuer à avancer sans lui et de retrouver une vie de femme.

Et finalement je l’ai apprécié ce livre. Bridget est toujours gaffeuse et à l’ouest, mais elle a quand même mûri (sans quoi le personnage n’aurait pas été crédible). Son personnage reste très attachant. Et certains passages du livre sont touchants car ils montrent bien la difficulté de se retrouver maman solo de 2 enfants en bas âge (même si j’ai parfois trouvé le comportement des enfants pas vraiment raccord avec leur âge présumé). En tant que mère, j’ai pu m’identifier sur quelques points. Et j'ai beaucoup aimé la fin, qui m'a laissé le smile, comme on dit...

En résumé, ce n'est pas un grand livre, mais il est plaisant. A lire si tu as aimé les précédents Bridget.Jones et si tu as envie d'une lecture distrayante et rigolotte.

Et toi, tu as lu quoi cet été ?