Ça m’a frappé d’un coup ce week-end... À quel moment es-tu devenue si grande ? Cette fois, plus possible de faire semblant de ne pas voir. Tu n’as plus rien d’un bébé. Tu fais tout comme les grands. Tu fais de la trottinette. Tu traverses le pont de singe périlleux de notre square. Tu pédales comme une chef. Tu parles comme un livre. Enfin, avec quelques imperfections choupies, comme « le gautre » pour l’autre ou les r avalés, comme ton Aud’ey. Et puis, un livre un peu malpoli, parfois, qui dit « ça me saoule ! » « ouais » ou « c’est dégueulasse ». 

Histoire d’officialiser encore plus le fait que tu n'es plus un bébé, dans quelques semaines tu quitteras la crèche et, en septembre, tu feras ton entrée à l’école.

En Irlande au moins 2 personnes nous ont demandé si c’était toi le boss à la maison. Oh que oui. On t’appelle d’ailleurs souvent El Dictator. Tu uses et abuses du statut de petite dernière quand ça t’arrange alors qu’à la crèche tu files doux. Tu dis « non c’est papa » ou « non c’est maman ». Tu charmes quand tu as envie. Ou bien tu joues les sauvageonnes. C’est toi qui décides. 

Tu aimes les bébés, les doudous, les autocollants, les Sylvanians, les Playmobils, les voitures, faire la cuisine et 1000 autres choses. Tu cours, tu sautes, un vrai ouistiti.

Tu as des copines et un amoureux (tu glousses quand tu en parles). Tu aimes le rose, le bleu et les paillettes, mais tu ne voulais plus porter de robes jusqu’à il y a peu (le drame pour moi !) et tu disais que tu étais un garçon. 

3 ans putain, 3 ans...

Cette nuit, où pour la première fois depuis un moment tu as re-dormi entre nous, j’ai revécu ton arrivée heure par heure. A 3h je me suis réveillée en me disant que tu n’étais pas encore née, oubliant que c’est l’heure à laquelle nous arrivions à la clinique.

3 ans de toi mon petit amour, qui a la saveur particulière de l'enfant qui aurait pu ne pas être, mais qui est une des 3 pièces essentielles de mon puzzle. La cerise sur le gâteau en quelque sorte.

Happy birthday my love. On peut la refaire ? J'étais pas prête moi tu sais.